Renaissance [Dio/Yaoi]

Auteur : Yôko
Disclaimer : pas à moi^^
Couple : vous verrez
Genre : romance !
Autre : fiction axé sur Erina !

Renaissance

« Un matin, je me suis réveillé puis levé lorsque tout le monde dormait encore dans la maison. Marchant sur la pointe des pieds, je me suis dirigé vers l’armoire de ma mère avant de l’ouvrir en grand. Il y avait des t-shirts, des débardeurs, des pantalons mais aussi des jupes et des robes. Ces vêtements me fascinaient depuis que j’étais tout petit et je m’étais promis que, dès que je serais assez grand, je les essayerais. J’ai alors mis une simple jupe et un chemisier. Je ne pourrais pas te dire exactement les sentiments que j’ai ressenti lorsque je me suis observé dans la glace mais une chose était sûre… j’avais l’impression de me retrouver tel que j’étais réellement. Comme si j’étais une femme dans un corps d’homme. Ce sentiment de mal-être ambiant avait cessé d’exister car je me voyais. Mon vrai visage. J’étais bien, j’étais heureux… Mais au moment où je m’apprêtais à essayer d’autres vêtements, mon père est entré dans la chambre et m’a vu. Colère, honte, humiliation, dégoût. Tous ces sentiments sont passés dans son regard à ce moment-là. Il m’a empoigné le bras et m’a jeté dehors, hurlant que je n’étais plus son fils, qu’il ne voulait plus jamais me revoir. Je venais de fêter mes 18 ans… Ce fut le pire jour de ma vie, je me haïssais, je ne comprenais plus rien. J’étais passé en quelque minute d’un bonheur insaisissable à une honte inoubliable. J’étais toujours vêtu des vêtements de ma mère lorsque je marchais dehors, sans savoir où j’allais. Les gens ne me connaissaient pas, ils ne faisaient pas attention, me prenant pour une femme.

Et se fut ce jour où tu es arrivé. J’étais assis dans un parc, observant le lac, les yeux baignés de larmes. J’avais peur pour l’avenir, je ne sais pas ce que j’allais devenir. Un jeune homme habillé en femme qui était dehors et ne disait rien, pleurant juste. Pourtant, tu t’es approché de moi. Tu as posé ta main sur mon épaule et m’as doucement demandé mon nom avant de t’asseoir. Voyant que je ne savais pas où aller, tu m’as invité à passer quelque temps chez toi. Tu ne savais rien de moi. Mon sexe n’était pas une chose qui t’avait marqué. Si j’étais une fois, soit, cela ne te dérangeait pas et ce fut de même si j’avais été un homme. Et cette indifférence envers moi, c’est elle qui m’a fait du bien. Elle m’a permis de me reconstruire, je redevenais Erina, mais quelqu’un de différent, une personne qui s’assumait, qui n’avait plus peur de son corps ni d’elle-même.

Au fil du temps, j’apprenais aussi à te connaître, tu étais guitariste. Voulant te suivre, j’ai aussi essayé. Et j’ai aimé. Aujourd’hui, j’en ai fait mon métier et cela me rends heureux. A la vie comme à la scène je suis avec toi, je t’observe jouer pendant les Lives. Nous sommes à l’opposer l’un de l’autre mais tu sais que mon regard cherche souvent le tien. Et, lorsque nous rentrons dans les coulisses, nos mains doucement se frôlent, puis se quittent à nouveau une fois la pause terminée. Et ce simple geste, me fait comprendre que tu es là, que tu l’as toujours été, même dans les moments les plus difficiles de ma vie. J’ai l’impression que tu me connais depuis toujours mais d’une certaine façon, c’est le cas. Je me suis redécouvert à tes côtés, j’ai appris à vivre et à m’aimer tel que je suis. Une femme dans le corps d’un homme mais que ce soit ma partie féminine ou ma partie masculine, l’un et l’autre sentent ce pincement au cœur lorsque tu n’es plus là pour nous regarder. Les autres ne savent pas exactement tout ce qui nous unis. Ils pensent que nous sommes de bons amis, amants aussi. Mais ils ne connaissent pas les épreuves que grâce à toi j’ai travers. Et même si je n’ai jamais eu le courage de te le dire, aujourd’hui je te l’écris. Car quand les mots restent coincer au fond de la gorge, une feuille de papier est parfois le dernier recours.

Et même si raconter mon histoire devrait paraître simple, repenser à mes parents me cause toujours cette même sensation de vide et fait monter à mes yeux des larmes de tristesses. Mais pour toi, je le fais. Car c’est toi que j’aime, c’est toi qui m’a aidé sans t’en rendre vraiment compte. C’est à toi que je dédie mon amour, même si ce ne sont que de simples gestes, des frôlements, des baisers sur la joue, parfois un câlin, lorsque tu enserres mes épaules avec douceur. Alors je te dis ces mots si difficiles. Je te les dis en temps que femme dans un corps d’homme, en tant qu’être humain dont le cœur voudrait dire à l’unisson : je t’aime. Et même si ces mots te font peur, même si pour moi il signifie énormément de chose, j’espère sincèrement que tu les comprendras… Que tu les accepteras. Tu es l’homme que j’aime, celui qui a rendu ma vie heureuse. Celui à qui je dois tout, naissance et renaissance…. »

Doucement, il pose son stylo et relit la lettre nombre de fois, priant le ciel pour qu’il comprenne. Ce soir, son ami rentre très tard. Il décide donc d’aller se coucher avant et la pose sur l’oreille du second guitariste. L’amour fait parfois faire nombres de choses étonnantes. Et pour lui, écrire une lettre, ouvrir son cœur, fait partis de celles-ci.


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Alors, vous en avez pensé quoi ?
Je ne pourrais pas faire de suite je suis désolée, je trouve qu'elle se suffit à elle-même dans le sens où l'on a pas vraiment besoin de savoir ce que pense notre cher ami en recevant la lettre^^